17 octobre 2006

Lucien l'a dit

J'ai toujours bien aimé Lucien Bouchard. D'après moi, il a été un bon premier ministre, avec une tête sur les épaules. Évidemment, il n'accotait pas René Lévesque, mais je suis biaisé. Le plus gros problème de Lucien Bouchard était le fait qu'il était dans le Parti Québécois, mais je ne veux pas parlé de mes allégences politiques ce soir.

Non, je veux plutôt souligné le fait que M. Bouchard ait dit que les Québécois ne travaillaient pas aussi forts que les Ontariens ou les Américains, que ce n'était pas une surprise de se faire surpasser par eux. Je ne veux pas élaborer plus longtemps sur ces dires, car je ne les ai pas entendus moi-même. Mais l'essence du message est là.

Et je dois avouer quelque chose. Je suis très heureux d'entendre ça. C'est tellement vrai. Il y a tellement de Québécois qui mériteraient un bon coup de pied au cul, qui devraient seulement essayer de faire juste un peu plus. Mais beaucoup d'entre nous ne sont bons que pour critiquer et s'apitoyer sur leur sort. Ce qu'à dit M. Bouchard est tellement criant de vérité. Et en plus, il est rare de voir un homme de son âge et de sa prestance avoir des pensées pour les générations suivantes. Ce que j'aime de Lucien Bouchard, c'est entre autre que je crois qu'il soit sincère à ce sujet. Il n'a rien à gagner ou à perdre avec ce genre d'opinions à ce stade-ci de sa vie. Mais si on veut que les politiciens investissent sur l'avenir, il faudra trouver un moyen d'empêcher les gens d'un certain âge de voter. Ceux-ci ne veulent pas perdre leurs acquis, et ils veulent s'assurer du bien être pour les derniers jours. Les générations suivantes ne les intéressent généralement pas. Ce qui fait qu'ils ne voteront jamais pour des politiques où l'on épargnerait pour le futur sans en ajouter dans leur précieux confort.

Je m'éloigne un peu trop de mon message de départ, mais ça fait du bien. Bref, je crois sincèrement que les Québécois sont paresseux. Ils méritent présentement de recevoir de la misère. Peut-être à ce moment se retrousseront-ils les manches et reprendront leur destin en mains. Mais il faudra plus que Lucien Bouchard pour secouer tous les évachés du Québec.

7 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut l'ami,

contrairement à toi, j'en prends et j'en laisse par rapport aux propos de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard.

Oui, certains Québécois sont paresseux. Mais ce n'est pas spécifique à la Belle Province. Je dirais qu'ici, en Acadie, le niveau de presse du francophone moyen atteint des bassesse inimaginable. C'est parfois gênant d'entendre les commentaires des Acadiens qui refusent de travailler 52 semaines par année et prèfère accumuler leurs «times» de chômage (environ 10 semaines)pour se la couler douce pendant le printemps, l'hiver et l'été. Pathétique.

Mais encore là, il ne faut pas généraliser. Je travaille avec certains Acadiens qui sont des bourreaux de travail. Ils accomplissent une besogne extraordinaire, et ce, à chaque jour.

Je crois que la même situation s'applique au Québec. Il y a des hommes d'affaires du Québec qui ont réussi, et ce très bien, à coup d'efforts et de volonté. Ces gens-là, et ils sont nombreux, ne peuvent être taxés de paresseux.

Aux États-Unis et en Ontario aussi, on compte un très bon groupe de gens qui travaillent fort afin de maintenir leur entreprise à flôt. Mais il ne faut pas oublier une chose, ces deux nations doivent elles aussi compter leur lôt de paresseurx. Après tout, la très grande majorité des fonctionnaires de ce pays ne travaillent-ils pas à Ottawa?

Le Québécois moyen est-il plus paresseux que l'Ontarien moyen? Votre réponse vaut bien la mienne puisqu'il est impossible de prouver une telle théorie.

Quant à savoir si le Québec se porterait mieux si chacun de ses résidents recevait un bon coup de pied dans le derrière. La réponse est évidemment oui. Mais je pense que la méthode du coup de pied n'est pas exclusive au Québec et que n'importe quelle nation pourrait bénéficier d'un meilleur effort de ses constitutantes.

D'ailleurs, je vous fait remarquer que la loi du moindre effort est universelle et s'applique à l'ensemble des humains, et non pas seulement aux Québecois ou aux Acadiens.

P.S. Sébas, je ne comprends pas ton allusion au fait que le plus grand problème avec Lucien Bouchard ait été qu'il était membre du Parti Québécois. Pourtant, ton favori, René Lévesque, était lui aussi chef du PQ... J'avoue que tu me vois perplexe.

Krimpoff a dit...

Oui, il y a des paresseux ailleurs. Mais à voir l'état de l'économie québécoise et, surtout, à voir où elle s'en va, vs celle de l'Ontario ou des États-Unis, il y a définitivement quelque chose que l'on fait de pas correct.

Et oui, il y a des valeureux Québécois qui réussissent très bien (mes patrons, entre autres), mais il nous en manque, des gens comme ça.

Finalement, pour mon allusion de Bouchard vs Lévesque... je n'aime pas le Parti Québécois, c'est tout. Oui, René y était, ça ne me fera pas aimé non plus ce parti. Ouach. J'imagine que M. Lévesque avait donc le même défaut que M. Bouchard...

Piccolo a dit...

Si tu n'aimes pas le parti Québécois, tu aimes mieux le parti Libéral??? Avec notre épais de frisé national??? Ben oui, il est ben mieux!

Y'en a qui chialent qu'il y a de plus en plus d'enfants dans les garderies, d'autres qui disent que certains parents ne passent pas assez de temps à la maison. Il y a de plus en plus de cas de burn-out, de stresse, de divorces, mais les québécois ne travaillent pas assez. C'est quoi au juste travailler assez? Faire du 50 jeures semaine est assez respectable? C'est vrai, il y a beaucoup de monde qui se contentent du b.s. et je n'approuve pas du tout. Mais est-ce qu'on doit vivre pour travailler ou travailler pour vivre???

Je viens d'en faire le reproche à Stormcrow justement. Il veut parfois tout donner pour sa job mais ne donne plus à la maison. Je ne comprends donc pas c'est quoi le fun de vivre si c'est juste pour travailler. De toute façon, ces grands hommes d'affaires qui font leur 100 000$ par année, qui "travaillent" tant, ils ne donnent pas grand chose à la société. Ils n'ont que des évasions fiscales, font passer leur mercedez sur leurs impôts parce qu'elle sert à aller travailler. C'est vrai, grâce à eux, nous avançons tellement en tant que société!!!

Ceux qui font cette société, qui contribue le plus à l'avancement du Québec sont bien souvent ces gens comme vous et moi qui font leur possible. Font leur 40 heures semaine (ok, je n'en fais pas autant, mais je travaille honorablement...) et passe du temps avec leur famille. Ils payent pas mal plus d'impôt que les autres et font souvent un travail plus proche des gens, plus constructif que de prendre de simples décisions derrière son bureau en acajou.

Je crois qu'il faut surtout se donner la peine de vivre. Et dire que les vieux ne pensent pas aux générations futurs, c'est un peu exagéré. Pourquoi pas dire comme Mario Dumont dans ce cas et ne pas autoriser de traitements médicaux à une personne trop vieille parce qu'elle n'est pas utile? Oui, ça c'est le reflet d'une meilleure société!!! Débranchons les invalides, tuons les enfants handicapés pour ne pas qu'ils se multiplies et faisons les robots toute la journée!!! Pourquoi pas aussi faire comme Hitler, faire des enfants de parents "parfaits", les mettre tous ensemble dans une communes où ils seront éduqués et les parents n'auront pas à s'en occuper, donc pourront travailler et ainsi, assurer un avenir pour la société sans se soucier d'un côté autre que celui émotionnel. Bonne idée!!!

Krimpoff a dit...

C'est une très mauvais association que de penser que j'aime les Libéraux parce que je n'aime pas le PQ.

Et je ne veux pas non plus critiquer les gens honnêtes qui font leur job (que ce soit 40 hres ou non, ce n'est pas comme ça que je juge le travail de quelqu'un).

Mais il y a quelque chose au Québec qu'on ne fait pas ou bien qu'on fait mal pour que l'Ontario et les États-Unis soient meilleurs que nous. Je crois plutôt que la réponse vient dans la mentalité "pro-subvention" des entreprises québécoises. Il faudrait que l'entrepreneurship se développe mieux, et que les subventions ne soient plus un moyen pour les entreprises de prendre les Québécois en ôtage. À ce moment les gens devront démontrer des efforts supplémentaires pour leurs entreprises et ensuite créer l'économie dont le Québec est capable.

Piccolo a dit...

Vu comme ça, je comprends un peu plus ton point de vu. Mais est-ce qu'on doit absoluement compétitionner avec les États-Unis et l'Ontario??? Pourquoi ne jamais se satisfaire de nous même? De toute façon, on entend parler de travailler plus, mais il y a de plus en plus de coupures partout, les entreprises voulant toujours faire plus de profits. C'est un peu paradoxal. Et puis, est-il nécessaire de travailler plus pour donner plus à une entreprise? Il n'y a qu'à mieux travailler. Tout simplement.

Chorvatos a dit...

Qu'est-ce que tu entends par "démontrer des efforts supplémentaires pour leurs entreprises"? Faire des heures supplémentaires sans être payés? Diminuer le salaire pour aider la compagnie à percer? Accepter de travailler dans des conditions déplorables pour diminuer les dépenses de l'entreprise? C'est pas l'économie du Québec qui va en bénéficier, mais les patrons qui vont s'en mettre plein les poches!

Je suis d'accord de diminuer les subventions jusqu'à un certain point, ou mieux, une meilleur gestion de ces programmes. D'ailleurs, une meilleure gestion de tout ce qui est gouvernemental (pas des coupures!!) pourrait faire du bien à notre économie. Il existe des phénomènes incongrus à tous les niveau de gestion de tous les ministère.

De toute façon, c'est dure de se comparer avec l'Ontario ou les É.U. par ce qu'on n'est pas du tout dans la même ligue au niveau de l'industrie. En plus, toute la force de travail nord américaine fout le camp en Asie. Est-ce qu'il faut baisser nos salaires à leur niveau pour faire compétition? Quand il n'y aura plus de production ou de transformation sur nos sols, now we'll be screwed!

L'économie est un phénomène humain, qui fluctue de façon imprévisible. Si elle a besoin d'aide, il faut arrèter de gérer l'aide avec un signe de $ et s'arranger pour investir DE FAÇON RESPONSABLE dans cette aide.

Krimpoff a dit...

Par effort supplémentaire, je veux dire démarrer des entreprises qui ont de l'avenir, dans des domaines où l'entrée est probablement plus difficile, mais également plus intéressante à long terme.

Non, nous ne pourrons pas compétitionner avec le reste du monde d'un côté salarial et je ne voudrais surtout pas voir mon salaire diminuer pour "compétitioner". Par contre, je serais intéressé de travailler pour une compagnie qui utilise les ressources naturelles du Canada (ou, dans le cas qui nous intéresse, du Québec) et qui les transforme pour les revendre ici et ailleurs. Car le plus gros problème présentement, c'est que nous vendons nos ressources naturelles et nous les ré-achetons après transformation par les États-Unis, en majeure partie. C'est tellement con. C'est comme si on cultivait nos fruits et légumes pour économiser, et qu'on se paie un cuisinier pour venir les faire préparer.

Et l'argument des patrons qui s'en mettent plein les poches ne tient pas dans ma tête. Tout le monde peut devenir patron. Mes propres patrons ont démarrer leur entreprise en sortant de l'école, avec une idée et très peu de dollars. Ils ont mangé du pain noir, mais ont toujours cru en leur entreprise et maintenant, on a une usine en Ontario (yé, on est les boss d'Ontariens) et un bureau de ventes au Mexique. Ils ont un plan d'affaire qui veut doubler en 3 ans (et ça fait déjà deux fois qu'ils doublent), ils ont plus de 100 employés, de toutes éducations, de toutes nationalités. Voilà ce que j'appelle faire des efforts. Ils n'ont pas lâchés à la moindre difficulté et ils ont trouvé leur créneau. Et les trois propriétaires ont une vie familiale avec des enfants qui ont l'air heureux (j'ai même participé à mon pool de hockey avec le boss et son fils).

Alors avec des efforts, sans tous les sacrifices dont vous émettez l'existence dans vos opinions, on peut arriver à du bon. Mais les gens lâchent trop vite, d'où le manque d'effort.