26 novembre 2006

Subventions aux médias

Aujourd'hui, dans les nouvelles, j'ai vu qu'il y a eu une réunion des décideurs/propriétaires de nos médias. PC Péladeau, Monsieur Radio-Canada, etc.

Et nos amis ont dit qu'ils avaient besoin de plus de revenus pour, entre autre, la télévison. Probablement vrai. Ils ont dit qu'ils veulent plus de subventions... ça c'est con, et j'espère sincèrement que le gouvernement va les renvoyer chez eux.

Car voyez-vous, nos amis essaient de défendre la télévision généraliste. Pourquoi? La télévision privée ne devrait être financée que par le privé. La télévision subit une énorme concurrence ces temps-ci... L'internet, les canaux spécialisés, les jeux vidéos... Si les gens ne veulent plus de la télévision classique, pourquoi s'entêterait-on à la suventionner? C'est comme si le gouvernement annonçait qu'il injecte des sommes dans la production de télévision noir et blanc. C'est ridicule.

Nos amis dirigeants de ces compagnies, essayez donc de développer du contenu pour les nouveaux médias! Essayez de découvrir autre chose, quelque chose qui pourrait nous surprendre! Là il serait intéressant de voir le gouvernement investir (j'insiste sur le mot investir) dans ces nouveautés.

Au lieu de ça, nos amis dirigeants voguent vers la facilité et espère obtenir de l'argent du peuple pour conserver les profits qu'ils font dans une entreprise mourante. Je dis laissons mourir les vieilles entreprises et encourageons les nouvelles, celles qui ont vraiment un regard vers l'avenir. Après tout, personne n'a voulu sauver des télévisions en noir et blanc.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Cher ami, encore une fois tu frappes sur les médias (du moins, sur les intentions de leurs propriétaires).

J'ai totalement raison avec toi sur un point: TVA et TQS ne doivent pas recevoir de subventions du gouvernement. Tu as tout à fait raison quand tu dis que ces entreprises font beaucoup d'argent. Au cours du troisième trimestre budgétaire, Québécor a perdu des sous avec cses journaux, mais a fait des profits avec l'Internet et la télévision. Pourqoi, dans ces conditions, subventionner un secteur qui fonctionne déjà bien?

Là où je diffère d'opinion avec toi, c'est quand tu dis qu'il ne faut pas subventionner davantage la télévision publique (Radio-Canada). Je m'explique. Radio-Canada n'est pas une entreprise privée. Elle est financée en majeure partie par les impôts des contribuables canadiens, et, en moindre partie, par les revenus de publicité.

Il faut savoir que dans un vaste pays multiculturel comme le Canada, la télévision publique est une nécessité. Il faut vivre dans une région rurale et faire partie d'une minorité linguistique comme c'est mon cas au N.-B. pour comprendre que sans télévision publique, on ne parlerait jamais de nous à la télévision. Pour TVA et TQS, en dehors de Montréal, il n'y a pas de salut. Radio-Canada n'est pas un exemple à suivre en matière de représentation des collectivités, mais au moins, l'effort est là. D'où l'importance de subventionner davantage la télévision d'État.

Il faudra vous y faire chers amis. Encore récemment, un rapport suggérait que Radio-Canada soit financé exclusivement par les denirs publics. Finie la publicité. Le réseau national pourrait ainsi mettre de côté les aléas des cotes d'écoute et se concentrer exclusivement sur sa mission première: être le reflet des gens qui habitent ce pays (et non pas seulement ceux de Vancouver, Toronto, et Montréal).

Donc, subventionner un service essentiel, oui. Suventionner un produit afin qu'il soit davantage en mesure de faire face à la concurrence, non.

Krimpoff a dit...

J'aime bien ton point de vue. Honnêtement, le fait de vivre à Montréal me fait probablement oublier cette réalité que vivent les régions non-métropolitaines.

Par contre, l'idée d'une télévision d'État financée seulement par le public me fait peur. C'est là un appel à la propagande, comme il se passe présentement en Chine (je tiens ces infos d'un Chinois arrivé récemment ici). Là-bas, la télé nationale "éduque" les gens. Je crains fort que ce genre de télévision soit bon pour le peuple.

Mais par contre, si on suit l'idée de représentativité des Canadiens, j'abonde dans ton sens entièrement.

Anonyme a dit...

Il est vrai qu'avec un démagogue comme Stephen Harper au pouvoir, notre régime politique peut être un tout petit peu comparé à celui de la Chine. Toutefois, une télévision radio-canadienne uniquement subventionnée par l'État ne deviendrait jamais, au grand jamais, un outil de propagande du gouvernement, un peu comme la Pravda l'était pour le gouvernement soviétique, pendant la guerre froide.
N'oublie pas que nous vivons dans un pays extrêmement démocratique et que nos droits et libertés sont 100 fois plus développés que ceux des Chinois (ou des Russes).
Aussi, je ne connais pas un journaliste au monde qui accepterait de collaborer avec le gouvernement au sein d'un réseau de propagande. Tout le monde croient que les journalistes aiment l'argent, mais ce qu'ils aiment vraiment, c'est leur esprit d'indépendance. De toute façon, avec des organismes comme l'Ombudsman de la télévision d'État, le CRTC, le Conseil de presse et la FPJQ, notamment, je ne vois pas comment le gouvernement pourrait prendre, en douce, le contrôle de Radio-Canada.
Enfin, je crois que la très renommée BBC (je n'en suis pas certain) est financée exclusivement par les deniers du bon peuple anglais (donc, elle diffuse sans publicité). Pourtant, en matière de journalisme, la BBC est un exemple à suivre.
Bref, dans les conditions actuelles, Radio-Canada peut devenir sans aucune crainte la propriété exclusive du peuple canadien.